Nos actions Faune aquatique L’écrevisse à pattes rouges : un crustacé à protéger ! L’écrevisse à pattes rouges : un crustacé à protéger !
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- Publié le mercredi 13 novembre 2024 11:45
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Ecrevisse à pattes grêles - Bassin de la Grande Gette, 2024.
Autrefois, l'écrevisse à pattes rouges était la seule espèce présente dans les eaux wallonnes. Depuis le 19e siècle, l'introduction d'écrevisses exotiques porteuses d’un pathogène mortel pour nos écrevisses a perturbé l'équilibre écologique et menacé la survie des espèces indigènes. Le régime détritivore de ces nouveaux crustacés trouble l'écosystème aquatique. Bien que des sites protégés subsistent encore, la situation des écrevisses à pattes rouges est toujours critique. Il est crucial de préserver ces milieux et d’interdire la diffusion d'espèces domestiques nouvelles dans la nature.
Autrefois, la seule espèce d'écrevisse naturellement présente dans les étangs, rivières et ruisseaux wallons était l'écrevisse à pattes rouges, Astacus astacus. Ce crustacé d'eau douce se cache toute la journée pour éviter les nombreux prédateurs tels que le héron, le brochet, la perche, la truite et aussi d'autres écrevisses. Une fois la nuit tombée, elle sort de sa cachette pour se nourrir d'insectes et mollusques situés au fond de l’eau, mais également d’œufs de poissons et d’amphibiens, ainsi que de déchets organiques en tout genre (régime détritivore).
Depuis le 19e siècle, l'homme a nettement perturbé cet équilibre en polluant les cours d'eau et en introduisant des espèces exotiques. Les rivières et plans d’eau du Brabant wallon sont aujourd'hui confrontés à une prolifération inquiétante d'écrevisses exotiques, notamment l'écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus) et l'écrevisse à pattes grêles (Astacus leptodactylus). Introduites pour l'aquaculture et notamment pour pallier la diminution des écrevisses de chez nous (à pattes rouges), ces espèces exotiques invasives posent désormais de sérieux problèmes écologiques.
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Elles supplantent les écrevisses indigènes, telle que l'écrevisse à pattes rouges, en compétition directe pour la nourriture et les habitats. De plus, elles sont souvent porteuses de la peste de l'écrevisse (Aphanomyces astaci), un pathogène létal pour les espèces de crustacés locales, exacerbant ainsi leur déclin. Leur régime détritivore consiste à remuer sans cesse les sédiments et à consommer une grande variété de plantes aquatiques. Ceci ajouté au grand nombre d’écrevisses exotiques, les eaux deviennent troubles et cela compromet l’entrée de lumière et la bonne oxygénation de celles-ci. Eaux troubles, sans végétaux, sans œufs de vertébrés et sans lumière, cela affecte donc l’intégralité de la chaine alimentaire. L’écosystème court malheureusement à sa perte... Les écrevisses invasives perturbent donc les habitats et modifient la composition des communautés aquatiques en manque de prédateurs. |
| Ecrevisse à pattes grêles - Bassin de l’Argentine, 2024 |
Bien que quelques sites fermés et surveillés en Wallonie abritent encore nos magnifiques écrevisses à pattes rouges, la situation reste critique ; leur survie ainsi que leur réintroduction sont très loin d'être assurées. La recherche de ce type de sanctuaire fait partie du programme de protection mais de tels lieux sont difficiles à trouver car ils doivent être vierges et interdits au public.
Ainsi, il est impératif d'agir rapidement et de manière concertée pour préserver ce patrimoine naturel menacé et restaurer l'équilibre fragile de nos écosystèmes aquatiques.
Ne relâchez pas d’espèces domestiques en milieu naturel !
Eléonore Descamps, stagiaire au CRDG
Pour en savoir plus :
- film sur You Tube « Astacus astacus, l’écrevisse de Wallonie »
- BD « Ulysse et Polisse » :
 BD « Ulysse et Polisse » |
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 mercredi 13 novembre 2024 12:01  3.9 MB  10.00 |
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