La résolution des «points rejets» est en cours, notamment dans les zones d’habitat à régime d’assainissement collectif où les travaux de pose de collecteur et de construction de station d’épuration vont bon train. La mise en place de ces infrastructures d’assainissement va donc permettre de réduire la quantité d’eaux usées arrivant dans les cours d’eau, mais tout ne sera pas au beau fixe pour autant. En effet, de trop nombreux rejets individuels directs (c’est-à-dire qui débouchent directement dans le cours d’eau sans passer par la case égout) existent encore un peu partout dans le bassin, et notamment parfois là où les égouts, collecteurs et stations d’épuration sont opérationnels et fonctionnels. Le problème du non raccordement à l’égout est donc général, aucun coin du bassin Dyle-Gette n’en réchappe et les grands perdants dans l’histoire sont bien sûr les cours d’eau ! Pas de répit …
Les dépôts de déchets en crête de berges ou trop proches des cours d’eau, même s’ils ne sont pas aussi polluants que les rejets d’eaux usées et sont souvent le fait d’une négligence de la part de son auteur, peuvent quand même être très perturbateurs pour le bon fonctionnement hydraulique et écologique de la rivière.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, on a donc tout intérêt à stocker ces déchets chez soi loin de la rivière, à les acheminer dans les bonnes filières pour le tri (les parcs à conteneurs ne sont quand même pas si éloignés que ça) ou à faire un compost !
L’utilisation de pesticides en bordure des cours d’eau a des conséquences insoupçonnées sur la vie même au sein de la rivière (poissons et invertébrés). En effet, l’impact de ces produits n’est souvent pas visible directement et les quantités de résidus présents dans les eaux passent souvent inaperçus faute d’une quantification précise. Le fait de détruire la végétation va également fragiliser les berges sans parler de l’effet visuel d’une telle pratique.
Malheureusement, que ce soit le fait de particuliers, d’agriculteurs ou même d’entreprises, comme dit précédemment, l’importance de cette atteinte dans le présent recensement est largement sous-estimée.
Enfin, pour voir les choses sous un meilleur angle, l’histoire ne le dit pas, mais depuis la constitution de la base de données du CRDG, ce sont quand même près de 470 atteintes qui ont déjà pu être résolues, soit naturellement, soit après intervention du partenariat CRDG. Cela correspond quand même à 25 % du total des points noirs recensés.
Nettoyage d'un dépôt de déchets verts |
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Ruisseau Saint-Jean à Jodoigne |
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Suppression d'une érosion de berges par le bétail |
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Ruisseau du Pinchart à Ottignies-LLN |
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Suppression d'une érosion naturelle de berge |
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Ruisseau de Gobertange à Jodoigne |
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Réparation d'ouvrages d'art dégradés |
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Pisselet à Chaumont-Gistoux |
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Ri des Goutailles à Villers-la-Ville |
C’est encore insuffisant mais c’est aussi pas mal …
Le combat continue, merci à tous pour votre aide dans la résolution de ces atteintes !
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous rejoindre en tant que bénévoles du Contrat de rivière Dyle-Gette. Nous planifions notamment un nouvel inventaire exhaustif des atteintes rencontrées le long des cours d’eau dès le début de l’année 2014. Plus proche dans le temps, la saison de lutte contre les plantes invasives se profile à l’horizon (haro sur les balsamines de l’Himalaya entre fin juin et fin septembre) ; là aussi il y aura du travail en suffisance, une petite aide ne serait pas pour déplaire !
A bientôt alors …
asbl Contrat de rivière Dyle-Gette - Zoning industriel, rue des Andains, 3 à 1360 Perwez - 081/24 00 40 - contrat.riviere(at)crdg.be