Contrat de rivière Dyle-Gette

dimanche 3 novembre 2024

Retour sur la Journée d’info/échange « la gestion piscicole en Dyle-Gette : enjeux et perspectives » (1ère partie)

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Il était grand temps que le CRDG réunisse ses partenaires et les acteurs du secteur de la pêche pour faire le point sur l’état des lieux piscicole en Dyle-Gette et sur les perspectives de développement des populations de poissons présentes dans notre sous-bassin.

Ce fut chose faite ce 19 février 2019 à la Ferme du Douaire à Ottignies, où pas moins de 80 personnes se sont réunies autour d’un sujet d’actualité et que le CRDG n’avait pas encore abordé.

Un programme d’exposés très varié a pu être mis sur pied grâce à un panel d’intervenants qui nous ont fait bénéficier de leur expérience et nous ont aidés dans nos réflexions.

Ce 1er article résume les 4 premiers exposés de la journée, à savoir :
- « Cadre légal et acteurs de la gestion piscicole en Wallonie » (Xavier Rollin, SPW-Service de la Pêche & Frédéric Dumonceau, Maison wallonne de la Pêche)
- « La pêche en Dyle-Gette » (Benoît Sottiaux, Fédération Sportive des Pêcheurs Francophones de Belgique)
- « Pressions et impacts sur le vie piscicole en Dyle-Gette » (Jérémie Guyon, CRDG)
- « Etat et évolution des populations piscicoles en Dyle-Gette » (François Darchambeau, SPW-Département de l’Etude du Milieu naturel et agricole)

Reunion piscicole CRDG IMG 0026 border « représentants régionaux, communaux, associatifs et pêcheurs ont répondu à l’invitation du CRDG »
« le CRDG a pu s’appuyer sur la collaboration de nombreux experts et gestionnaires pour préparer cette journée » IMG 0029 border

Plans de gestion piscicole en Wallonie : mythe ou bientôt réalité ?

Le secteur de la pêche a connu pas mal de modifications sur le plan règlementaire ces dernières années.

La gestion piscicole se situe à la croisée entre la gestion du milieu aquatique (les cours d’eau) et l’activité que constitue la pratique de pêche chez nous.

Dans cette optique, le poisson peut être considéré à la fois comme un élément faisant partie intégrante de l’écosystème et l’objet d’attraction d’une activité de loisir.

A l’inverse du kayakiste ou du baigneur, le gestionnaire piscicole détient une autorité ou des droits qui lui permettent de mettre en œuvre des actions : aménagements, contrôle des prélèvements, repeuplements....

Sur cette base, on peut considérer deux types de gestionnaires piscicoles : les gestionnaires « directs » et les gestionnaires « indirects ».

Les gestionnaires « directs » se partagent entre les pêcheurs (qui sont détenteurs d’un droit de pêche) et la Région wallonne (en particulier le Service de la Pêche du SPW) qui est chargée de mettre en œuvre la législation et de contrôler le respect des règlementations en vigueur.
Les gestionnaires « indirects » sont les fédérations et sociétés de pêche, les administrations gestionnaires des cours d’eau, les structures d’aide-conseil en matière de pêche, les contrats de rivière, les PCDN...

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« tronçon de pêche sur la Grande Gette à Jodoigne » « pêcheur sur le Train à Grez-Doiceau »

Il est essentiel que la gestion piscicole soit en phase avec le contexte du cours d’eau ou du sous-bassin dans lequel elle va s’inscrire et où des actions favorables pourront être menées.

On examinera donc tout d’abord si le milieu (càd les cours d’eau et annexes hydrauliques) est propice ou non à assurer les fonctions vitales du poisson : sa reproduction, son éclosion et sa croissance. Il va sans dire que, sur ce plan, les cours d’eau ardennais constituent « naturellement » des contextes plus favorables (ou plus « conformes ») en comparaison avec les cours d’eau situés au nord du sillon sambro-mosan (contextes « perturbés », voire « dégradés »).

On examinera par ailleurs aussi les caractéristiques « originelles » du cours d’eau. Un cours d’eau (ou un secteur de cours d’eau) peut être plus favorable aux espèces salmonicoles ou plus favorable aux espèces cyprinicoles, selon que ses eaux sont plus vives ou plus calmes (voir la zonation dite « de Huet », laquelle se base notamment sur la pente du cours d’eau).

En croisant l’état qualitatif (« fonctionnel ») du cours d’eau avec ses caractéristiques d’origine (« domaine »), on obtient 9 types de contextes piscicoles possibles.

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« les 9 contextes piscicoles »

L’évaluation préalable de la situation se complètera par l’identification d’autres facteurs dits « limitants » pour une mise en oeuvre d’une gestion piscicole : colmatage du cours d’eau, qualité de l’eau, taux potentiel de participation ou de satisfaction des pêcheurs...

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« grille d’évaluation préalable pour chaque cours d’eau étudié »

L’étape suivante sera de déterminer où et comment agir, conformément à la définition de la gestion piscicole (voir plus haut : à la croisée entre protection du milieu aquatique et satisfaction des demandes des pêcheurs). Certains cours d’eau ou secteurs de cours d’eau se verront attribuer une priorité d’actions destinées à l’usage de la pêche. Pour d’autres, la priorité sera accordée à la protection du patrimoine naturel aquatique.

A priori, les objectifs d’une gestion piscicole pour les cours d’eau du sous-bassin Dyle-Gette se détermineraient sur une base intermédiaire à ces deux cas de figure, à savoir celle d’une priorité patrimoniale dite « différée ». Ceci reste cependant à confirmer puisque nous ne disposons pas encore de l’étude de « contextualisation » préalable pour initier un plan de gestion piscicole pour le sous-bassin Dyle-Gette.

Quant au cadre légal pour la mise en œuvre d’une gestion piscicole, il est fixé par le Décret du 27 mars 2014 (voir le § 5, consacré aux « plans de gestion piscicole et halieutique »).
On attend encore un AGW et l’identification des sources de financement pour pouvoir mettre en place ces plans de gestion piscicole.

Pour en savoir plus : on se référera à l’article parus en 2015 dans la LI du CRDG, sous la plume de Xavier Rollin (SPW-Service de la Pêche) : http://www.crdg.eu/actions-2/faune-aquatique-2/nouveautes-sur-la-peche-et-la-gestion-piscicole

La pêche en Dyle-Gette : un monde à découvrir !

Les principaux lieux de pêche dans notre sous-bassin sont la Dyle, la Lasne, la Thyle, l’Orne et le Train (pour le bassin de la Dyle) et la Grande Gette, la Petite Gette et le ruisseau de Henrifontaine (pour le bassin de la Gette).

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« les lieux de pêche en rivière en Dyle-Gette »

10 sociétés de pêche différentes sont devenues membres de la « Fédération halieutique et piscicole du sous-bassin Dyle-Gette » le 28 octobre 2015. Ces sociétés regroupent à elles seules environ 400 pêcheurs membres. Ce sont en majorité des pêcheurs de truites. La pêche aux cyprins est plus occasionnelle et se pratique sur la Dyle (eaux « calmes »). Parmi les 10 sociétés, 3 privilégient la pêche en étang (pêche au « blanc », brochet), les autres se focalisent sur la pêche en rivière.

Une série d’autres clubs ou sociétés de pêche viennent compléter cette 1ère liste, mais on dispose de peu d’informations sur ces pêcheurs qui ne sont pas membres de la Fédération.

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« pêcheur sur la Grande Gette à Ramillies » « le pêcheur : un homme à découvrir »

La pêche à la truite repose exclusivement sur les empoissonnements, car les cours d’eau ne conviennent plus à sa reproduction naturelle. Le déversement se chiffre à 4 tonnes de truites par an réparties entre les sociétés fédérées, financé par le Fonds piscicole de Wallonie et/ou sur fonds propres des sociétés. Il s’agit de truites à taille de capture (24-35 cm), et ¾ d’entre-elles sont des truites arc-en-ciel.

Même si le nombre de pêcheurs a tendance à diminuer légèrement, beaucoup d’entre-eux témoignent de leur pêche « idéale » en Dyle-Gette : la capture de beaux poissons qui se seraient « ensauvagés » après empoissonnement dans le cours d’eau.

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« Noël-Hubert Balzat heureux de sa belle prise » Photo : B. Sottiaux

Les principales demandes des pêcheurs sont de pouvoir continuer à pêcher la truite, de ne pas « chenaliser » les cours d’eau et respecter leur propreté ainsi que celle de leurs abords.

Ils se montrent attentifs à la restauration des milieux piscicoles, en soutenant notamment les opérations de déversement de civelles (jeunes anguilles) dans la Dyle ou de truitelles (dans des petits ruisseaux forestiers) menées par le Service de la pêche du SPW.
Sur le plan de la sensibilisation du jeune public, les pêcheurs organisent chaque année un stage fin août à Orp-le-Grand et une Grande Journée de la Pêche au Domaine provincial d’Hélécine en juin.

Coup de blues pour les poissons en Dyle-Gette ?

Dans l’histoire de notre région, les populations piscicoles ont eu à endurer (et endurent encore) pas mal de pressions, toutes d’origine humaine, comme il se doit....

Depuis plusieurs décennies, beaucoup d’efforts sont faits de part et d’autres (investissements pour l’assainissement, contraintes environnementales pour les agriculteurs, gestion des cours d’eau plus respectueuse de l’écosystème, lutte contre les infractions.....).
Malheureusement, ces efforts sont « relativement » récents à l’échelle de l’histoire du développement de notre région. Si bien que, avant que la situation leur soit redevenue plus favorable (càd à partir de la fin du siècle passé), nos populations de poissons « d’origine » avaient quasiment disparu dans notre sous-bassin !
Tout comme la qualité des eaux ne vire pas au « top-niveau » dès le lendemain de l’inauguration d’une station d’épuration, les populations piscicoles mettent beaucoup de temps à se reconstituer lorsque leur milieu le leur permet.

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« le sous-bassin Dyle-Gette : pas vraiment un havre de paix pour nos poissons !»

Dans le cadre de cette journée-rencontre du 19 février, il était donc nécessaire de faire le point sur l’état des lieux de notre sous-bassin, à la fois sur le plan des dégradations « historiques » mais aussi sur des problèmes encore actuels.

L’environnement naturel en Dyle-Gette est particulièrement fragile, quand on sait que notre sous-bassin se caractérise par une densité de population élevée : 280.000 habitants en 2016, pour une densité moyenne de près de 300 hab/km2 ! S’ajoute la pression agricole (84% du territoire), alors qu’1 seul (tout petit) % du territoire est occupé par les bois et zones humides. C’est donc bien ici que la comparaison avec le contexte ardennais évoqué plus haut trouve tout son sens...
Cerise sur le gâteau : un réseau routier particulièrement dense, avec des risques sur le milieu aquatique (contamination par des polluants toxiques, présence d’obstacles artificiels en travers des cours d’eau, voûtement des cours d’eau, modification du réseau hydrographique (remblais, déplacement de tronçons de cours d’eau)...

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« un réseau routier très dense en Dyle-Gette »

Sur le plan de la qualité des eaux, on note une amélioration significative de la situation, due aux très gros efforts d’assainissement mis en œuvre depuis les années 70 en Dyle-Gette. La plupart de nos cours d’eau ne sont plus des égouts à ciel ouvert, comme dans le temps. Pour simplifier, on peut dire que les cours d’eau sont de qualité « moyenne » aujourd’hui. Cependant, la situation reste beaucoup plus délicate pour les cours d’eau du bassin de la Gette, où seule la Grande Gette semble tirer ses épingles du jeu pour l’instant.

Grâce à (ou à cause de ?) ses inventaires très spécifiques menées le long des +/- 1.000 km de cours d’eau du sous-bassin(cfr l’inventaires des « points noirs »), le CRDG a pu mettre en évidence des types d’agressions humaines moins perceptibles vis-à-vis des cours d’eau : rejets d’eaux usées directement dans le cours d’eau depuis les habitations riveraines, pulvérisations et dégradations des berges par des herbicides, dégradations des berges due à l’accès du bétail aux cours d’eau....Ces trois types d’atteintes à l’intégrité des cours d’eau ont deux conséquences immédiates : diminution de la qualité des eaux et sources d’envasement des cours d’eau.

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« la qualité des eaux s’est améliorée, mais il reste des points faibles »

L’hydromorphologie des cours d’eau (càd leurs caractéristiques physiques : sinuosité, profil en travers du lit, pente des berges...) ayant une influence prépondérante, au même titre que la qualité de l’eau, sur le développement des populations de poissons, il est aussi utile de s’intéresser à cet aspect des choses.

Malheureusement, sur ce plan-là aussi, l’aspect et le profil naturels des cours d’eau de Dyle-Gette ont eu à souffrir de la pression humaine au fil de l’histoire du développement de la région (en particulier au 20ème siècle). C’est ainsi que nos rivières et ruisseaux ont été déplacés en mains endroits, de nombreux secteurs ont été rectifiés, des lits et des berges ont été homogénéisés et artificialisés, voire voûtés, en particulier dans les traversées des agglomérations, mais aussi pour les besoins d’une agriculture plus intensive ou lors d’aménagements routiers.
Il en est aussi résulté une séparation physique quasi généralisée entre les cours d’eau et leurs plaines alluviales, voire leurs abords immédiats, abritant jadis des habitats naturels semi-aquatiques propices à la reproduction et la croissance des poissons.

Aujourd’hui, les gestionnaires de cours d’eau sont attentifs à ne plus commettre les erreurs du passé. Par contre, la restauration complète du réseau hydrographique dans son état d’origine est complètement utopique.

Sont venus aussi s’ajouter, au fil du temps, de très nombreux obstacles à la circulation des poissons en travers des cours d’eau. On en décompte aujourd’hui 450 sur l’ensemble du sous-bassin Dyle-Gette, dont 125 sont considérés comme infranchissables ou majeurs. Or, c’est seulement depuis peu qu’on se rend compte des impacts négatifs que tous ces obstacles font peser sur les possibilités d’extension des populations lorsqu’elles se recomposent peu à peu.

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« jusqu’à présent, seulement 4 obstacles au déplacement des poissons ont été supprimés en Dyle-Gette »

 Enfin, le phénomène d’envasement prononcé des cours d’eau est une réalité en Dyle-Gette. Mais le phénomène a été peu étudié chez nous : en particulier la proportion de sédiments issus du ruissellement des eaux de pluie sur tout le bassin par rapport à ceux issus de l’érosion naturelle des berges de cours d’eau. Cela rend difficile le choix des actions prioritaires à mener sur ce plan (préventives et/ou curatives). Or, le colmatage des fonds est très préjudiciable pour les poissons, qui ont besoin d’un substrat le plus naturel possible pour assurer leur subsistance.

Deux remarques encore :
- on ne dispose d’aucune information sur les poissons qui peuplaient les cours d’eau en Dyle-Gette à la période « ancienne » (càd dans les années 50 ou avant-guerre), celle qui a précédé le développement urbain et économique de notre région. C’est dommage, car cette info pourrait être utile comme « référence de base » (nb : appel est lancé aux bonnes volontés pour nous aider à trouver cette information !)
- une restauration progressive des populations piscicoles d’un cours d’eau peut être annihilée du jour au lendemain si un épisode de pollution chimique (toxicité élevée) survient dans un cours d’eau : ce fut notamment le cas pour le Grande Gette à Jodoigne, dont les poissons ont été décimés début des années 2000 suite à une pollution très grave en provenance d’une entreprise du zoning de Jodoigne-Souveraine. Or, les populations piscicoles venaient justement de retrouver une meilleure santé suite à la mise en service de la station d’épuration à Zetrud-Lumay quelque temps auparavant !

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« certains cas de pollution peuvent mettre à mal des années d’effort en matière de restauration de cours d’eau », source : Commune de Beauvechain»

Plus de 20.000 poissons prélevés par pêches électriques en Dyle-Gette : et alors ?

Il existe un indice scientifique dit « indice biotique d’intégrité piscicole » (IBIP) pour évaluer la richesse en poissons d’un cours d’eau. A partir d’un inventaire des poissons présents sur un secteur de cours d’eau (via la méthode de la pêche électrique), cet indice est obtenu sur base d’un calcul complexe qui intègre plusieurs éléments : nombre d’espèces présentes, %age des individus intolérants à la pollution des eaux, rapport entre le nombre de chabots et le nombre de chabots +loches ( !), structure d’âge de l’espèce intolérante.....
Pour calculer un indice IBIP fiable, il faut que la pêche électrique respecte une méthodologie stricte. Pour calculer un indice IBIP représentatif de l’état piscicole d’un cours d’eau dans son ensemble, il faut qu’un nombre suffisant de pêches électriques soient réalisées sur tout le parcours du cours d’eau, et cela à une fréquence suffisante pour pouvoir intégrer les éventuels changements du milieu dus aux évolutions saisonnières ou à de possibles épisodes de pollution. Cela est évidemment impossible à réaliser lorsqu’on veut poser un diagnostic à l’échelle d’un sous-bassin entier, et a fortiori à l’échelle de toute la Wallonie.

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« pêche électrique dans la Nethen à Beauvechain en 2016 « pêche électrique dans la Thyle à Court-St-Etienne en 2015 »

La Région wallonne dispose actuellement de résultats « IBIP » officiels sur .... 5 stations pour tout le bassin Dyle-Gette ! Ces 5 secteurs se situent à Rosières (pour la Lasne), à Pécrot (pour la Dyle), à Archennes (pour le Train), à Ste-Marie-Geest (pour la Grande Gette) et à L’Ecluse (pour le Schoorbroek)(à confirmer). Ces résultats concernent la période 2007-2018 (à confirmer).

Dès lors, le CRDG a demandé au SPW de prendre aussi en considération, dans sa communication, la 100 aine de pêches électriques effectuées dans 50 cours d’eau différents du sous-bassin Dyle-Gette durant la période 2000-2005, le plus souvent à la demande du CRDG. Les données « poissons » à l’époque du démarrage du contrat de rivière étant en effet très lacunaires, la Région wallonne (Service de la pêche + Centre de recherches DEMNA) avait volontiers répondu à notre demande, en s’adjoignant la collaboration de l’ULg et de FUSAGbx. Les informations recueillies à l’époque ne permettent sans doute pas de calculer un indice « IBIP » selon les critères méthodologiques strictes, mais ont le mérite de nous éclairer sur la présence (ou l’absence) de telle ou telle espèce et sur le nombre (approximatifs) d’individus présents pour chaque espèce prélevée, et cela sur plus de ....100 stations différentes du sous-bassin Dyle-Gette dans la période 2000-2005 !

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"goujon dans le Ruisseau du Nodebais à Beauvechain" "brochet dans la Lasne à Rixensart" "anguille dans l'Argentine à La Hulpe"

Pour en savoir plus sur quelques pêches électriques effectuées en 2010 : http://www.crdg.eu/actions-2/faune-aquatique-2/peches-electriques-2010

Les informations de type « générales » désormais disponibles sur base du total de 146 pêches électriques effectuées en Dyle-Gette entre 1976 et 2018 sont les suivantes :
- 29 espèces de poissons sont présentes en Dyle-Gette (sur un total de 57 espèces de poissons présentes en Wallonie)
- 23 espèces indigènes sont présentes en Dyle-Gette (sur un total de 32 espèces indigènes en Wallonie)
- 6 espèces exotiques sont présentes en Dyle-Gette (sur un total de 25 espèces exotiques en Wallonie)

Tenant compte du contexte peu favorable pour le sous-bassin Dyle-Gette évoqué plus haut, on aurait pu s’attendre à une situation plus catastrophique sur le plan des populations piscicoles en place chez nous. C’est donc plutôt une bonne nouvelle...

Les espèces les plus abondantes sont l’épinoche, la loche franche, la chabot, le goujon, le gardon et le pseudorasbora (exotique) : ces 6 espèces se partagent en effet à elles seules 96% de la quantité totale de poissons prélevés. La loche est notamment présente dans 70 % des tronçons analysés.
Les 29 autres espèces correspondent aux 4 autres % !

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« une diversité toute relative, vu la dominance de 6 espèces par rapport à 29 autres espèces présentes »

Il faut donc relativiser les résultats en apparence très favorables sur le plan du nombre d’espèces présentes, car le nombre d’individus prélevés par espèce est généralement très limité, ce qui témoigne d’un faible potentiel de développement de la plupart des espèces présentes et de leur grande fragilité (voir ci-dessus et voir le tableau des résultats bruts des pêches électriques ci-dessous).

Plus encourageant :
- la réapparition récente de nouvelles espèces, comme l’anguille ou le chevesne (toutes deux depuis 2007)
- la population de brochets semble aussi évoluer favorablement

On conclura avec l’éternelle image du verre à moitié vide ou à moitié plein.... : l’état piscicole en Dyle-Gette n’est pas fameux.... mais en comparaison avec une période très noire pas si lointaine, on peut avoir quelques raisons d’espérer un développement progressif des populations en place.

Suite au prochain numéro......

Pour en savoir plus

Pour accéder aux différentes présentations de la journée du 19 février (+ au programme des exposés + liste des participants + reportage TV Com : http://crdg.eu/component/jdownloads/category/205-gestion-piscicole-en-dyle-gette-02-19

Pour accéder aux photos de la manifestation : http://crdg.eu/photos/gestion-piscicole-en-dyle-gette-19-02-19

Pour accéder aux résultats bruts des pêches électriques réalisées entre 2000 et 2018 et aux cartes récapitulatives de ces inventaires piscicoles en Dyle-Gette : http://crdg.eu/inventaires/poissons

asbl Contrat de rivière Dyle-Gette - Zoning industriel, rue des Andains, 3 à 1360 Perwez - 081/24 00 40 - contrat.riviere(at)crdg.be